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User:Emi.deborah/Emmanuel Dungia

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Emmanuel Dungia (né le 20 avril 1948 – décédé le 1er Février 2006) est un diplomate et homme politique de la République Démocratique du Congo (RDC). Il est connu pour son ouvrage politique sensationnel : « Mobutu et l'argent du Zaïre: les révélations d'un diplomate, ex-agent des Services secrets » qui inclus le rapport d’Erwin Blumenthal, un agent du Fonds Monétaire International. Le livre fut mis en vente la première fois le 28 Janvier 1992.


Jeunesse et Education[edit]

Emmanuel Dungia est le fils de François Dungia, un infirmer et de Wivine Mbisala, une mère au foyer qui l’a mis au monde dans la forêt de Bungbia-Tawe aux environs de Gemena dans la région de l’Oubangui dans la province de l’Equateur en République Démocratique du Congo. Sa mère étant partie seule au champ quand les douleurs d’accouchement l’y ont surprises y accouche et revient seule au village avec le nouveau-né.


Il est l’enfant d’une large famille. De caractère taciturne, Il est curieux de nature. Son enfance se passe sans trop d’histoires, hormis un caractère très difficile et un esprit très puritain.


Très obstiné, il se porte volontaire pour la circoncision coutumière Ngbaka au moment où des adolescents plus âgés et effrayés attendent de passer sur la table d’opération pour subir la chirurgie à l’hôpital de Bosobolo où la circoncision est faite sans aucune anesthésie.


En 1952, Il entre à l’école primaire de la Mission catholique de Bosobolo où il rapporte avoir connu beaucoup d’ennuis avec le Directeur italien, le père Albert, qui lui donnera souvent des coups sur la tête avec un trousseau de grosses clés.


Durant son enfance, sa jeunesse et son entrée dans la vie adulte, Dungia passe soit par choix, soit par concours de circonstances par plusieurs institutions académiques : l’école catholique de Molegbe où il apprendra le dialecte Ngbandi ; le petit Séminaire de Kotakoli ; l’école normale de Molegbe, l’école catholique de Libenge, le Collège Saint-Laurent de Gemena qui est la première école secondaire du District de l’Oubangui créée depuis le début de la colonisation du Congo ; l’ex-Athénée royal de Coquilhatville (Mbandaka) qui était réservée avant l’indépendance aux enfants belges et « évolués » congolais ; l’école royale des cadets de Bruxelles ; l’école royale militaire belge, l’Athénée de Ngiri-Ngiri à Kinshasa, une école de Neuf-Château dans la province belge de Luxembourg.


Carrière sous le Mobutu Sese Seko[edit]

Pour aider ses parents, il décide de travailler un moment avant de poursuivre ses études. Le Ministre provincial de la Santé Maurice Nyoka l’engage comme employé au Service des Maisons Fonds d’avance, alors que son directeur de Cabinet Yapele a déjà son propre candidat. Pour cette raison, Dungia rapporte, ce dernier lui cause beaucoup d’ennuis qui finissent par le décider à reprendre ses études. Il s’inscrit donc à l’université Lovanium, mais une autre surprise désagréable l’attend : le diplôme de la section scientifique A (math-physique) de l’Athénée de Ngiri-Ngiri où il a étudié n’est pas homologué par le Ministère de l’Education nationale. Il lui faut donc passer par une classe préparatoire baptisée « propédeutique ». Après cette année, il prend une inscription à la Faculté des sciences économiques, section commerciale où l’année est réussie sans difficulté.


En 1967, suite à la situation créée par le mercenaire belge Jean Schramme à Kisangani, une grave crise éclate entre le Congo et la Belgique qui retire ses coopérants. Le président Mobutu décrète la mobilisation des étudiants universitaires pour pallier provisoirement à la situation. Pendant ce temps, Dungia est professeur de mathématique à l’Athénée Lumumba dans la Commune de Limete. Peu de temps après avoir repris les études en deuxième année à l’université, il obtient une bourse d’études du Marché Commun Européen pour une formation d’ingénieur commercial. Il est de retour en Belgique en janvier 1969, alors que les inscriptions sont clôturées dans les universités. C’est à l’Université de Louvain qu’il s’inscrit durant l’année 1969-70. L’année se passe sans problème.


En 1977, il termine ses études de sciences commerciales et financières à l’Institut supérieur de Commerce Saint-Louis à Bruxelles.


En février 1978, il retourne définitivement au Zaïre où peu de temps après son retour Il est engagé dans l’administration des Finances en qualité d’inspecteur des Finances.


Un jour, Dungia décide de rendre une visite de courtoisie à Zuwa Gozo, un « aîné » et joueur de football populaire de la communauté africaine de Louvain où il était venu préparer une thèse de doctorat en droit maritime. Zuwa Gozo fait office de Secrétaire particulier de Monsieur Jean Seti Yale, à l’époque le très puissant patron du service de sécurité. Cela fut « une grosse erreur » de sa part, rapporter Dungia. Le patron de Zuwa Gozo, Seti qui connaissait Dungia pour l’avoir rencontré à l'Université Lovanium, remarquant sa présence, demanda de ses nouvelles, notamment de ses études, lorsqu’il entra dans son bureau pour donner des instructions à Zuwa Gozo. Le jour suivant, Seti Yale, fait chercher Dungia pour qu’il lui montre son diplôme universitaire. Dungia se présente tel que demandé et séance tenante, Seti le fait engager à la sécurité, apparemment, sans lui demander son avis. Dungia rapporte que plus tard, il se rendra compte que le geste de Seti aurait été dicté par le souci de récolter quelques informations sur son rival Honoré Ngbanda qu’il avait côtoyé intimement à Bruxelles et qui lui disputerait le leadership autour de Mobutu.


Après un stage de formation en renseignement durant un mois, Il est d’abord affecté comme adjoint, ensuite comme titulaire au chef de poste de la sécurité à l’aéroport international de Ndjili. En 1979, Il est muté au service d’études à la direction centrale. Après avoir été versé au département extérieur, Il est envoyé en poste diplomatique à Paris (1980-81), à Bruxelles (1981-86) et au Vatican (1986-89). En 1989, Il est rappelé à Kinshasa où il travaille comme agent de liaison de la sécurité en qualité de conseiller diplomatique du Ministre des Affaires Etrangères Jean Nguza Karl-I-Bond.


Publication[edit]

Mais Dungia n’a, dit-il, plus le cœur à l’ouvrage pour le travail de renseignement. A partir de 1986, il a de plus en plus une aversion pour le régime Mobutu dont le système de gestion qu’il qualifie de « criminel », heurterait sa conscience.


En avril 1980, le régime Mobutu évolue vers le multipartisme. Après la formation du premier gouvernement de la transition, le Cabinet du Ministre Nguza cède la place à celui de Mushobekwa.


Dungia refuse de réintégrer le service de sécurité. Il se prépare soigneusement à partir en exil en Belgique après avoir achevé la rédaction du manuscrit de son livre « Mobutu et l’Argent du Zaïre » qui sera mis en vente le 28 janvier 1992. Le dictateur Mobutu en fait lui-même la promotion en assignant l’Editeur l’Harmattan et Dungia en justice pour tenter d’en obtenir l’interdiction.

Le livre connaît un succès de librairie énorme mais son Editeur aurait, selon Dungia, commis une grande escroquerie à ses dépens. Il accuse le directeur des éditions l’Harmattan, Denis Pryen, d’être un homme sans scrupule habitué à tromper systématiquement les auteurs (en particulier Africains) sur le chiffre des ouvrages imprimés et vendus. Mobutu et l’Argent du Zaïre qui continue d’être vendu jusqu’à ce jour était disponible dans les bibliothèques universitaires majeures à travers le monde. L’ouvrage de Dungia qui est continuellement référencé dans d’autres travaux et par d’autres auteurs fut même utilisé assidument lors de Conférence nationale souveraine.


A Bruxelles, Dungia vit sous protection policière de l’Etat belge dans des conditions difficiles avec ses enfants sur une aide sociale modique. Ce n’est qu’en septembre 1995 qu’il trouve enfin un emploi dans une Association sans but lucratif qui s’occupe des personnes ayant des problèmes psychiques, des prisonniers et des étrangers en quête de régularisation de situation administrative.


Carrière sous Laurent-Désiré Kabila[edit]

Fin septembre 1996, le régime Mobutu est confronté à une situation insurrectionnelle dans la province du Kivu. Une rébellion soutenue par le Rwanda et l’Ouganda conquiert des villes et avance sur Kinshasa. Après la chute de Kisangani le 15 mars 1997, l’homme d’affaires Jeannot Bemba Saolona et l’ambassadeur Pelendo qui disent parler au nom de la communauté Ngbaka chargent Dungia d’effectuer une mission à Goma pour transmettre un message du peuple Ngbaka au chef de la rébellion Laurent Désiré Kabila. A Goma, Dungia arrive précédé par la réputation causée par son livre. Un de ses supporteurs, Mwenze Kongolo et proche de Laurent-Désiré Kabila, le sollicite pour apporter son expérience à la rébellion. Il accepte. Dungia rentre à Bruxelles pour faire rapport et prendre les dispositions nécessaires pour ses enfants.


De retour à Goma début avril 1997, Dungia est provisoirement affecté en qualité de conseiller diplomatique au Cabinet de Dr Bizima Karaha qui fait office de Ministre des Affaires Etrangères. Le régime Mobutu tombe le samedi 17 mai 1997 alors que Dungia et l’équipe du Rebel Laurent-Désiré Kabila sont à Lubumbashi. Sous la liesse populaire, ils gagnent Kinshasa dans la soirée du mardi 20 mai 1997. Fin juillet 1997, le président Laurent-Désiré Kabila le fait venir avec le Ministre Bizima dans son Cabinet du Palais de la Nation pour notifier Dungia de sa nomination en qualité d’ambassadeur itinérant. Le 7 août, Laurent-Désiré Kabila l’envoie en mission de service en Afrique du Sud. Le 24 Août, Dungia arrive en visite de travail chez le président Nelson Mandela. Le jour de son retour à Kinshasa le 26 août, Dungia est nommé ambassadeur chef de mission diplomatique à Pretoria, après avoir longtemps hésité à le nommer à la tête du service de sécurité dont il a fait arrêter le chef peu de temps avant le voyage en Afrique du Sud.


Dungia reste à Pretoria jusqu’au 20 janvier 1998, date à laquelle Il est rappelé à Kinshasa, selon Dungia, sous les pressions incessantes des ressortissants katangais qui ne cessent de demander à Laurent-Désiré Kabila la désignation d’un ambassadeur natif du Katanga pour y drainer les investissements sud-africains.


A son retour à Kinshasa, Dungia se marie avec sa deuxième épouse dont il a fait la connaissance peu de temps après son arrivée à Kinshasa après la chute du régime Mobutu.


En juillet 1998, Dungia est nommé ambassadeur à Bangui, avec juridiction sur le Congo-Brazzaville et le Tchad. Il arrive à Bangui avec sa famille, précédé par un coup monté, rapporte t-il, par Ngunza Issama, Chargé d’affaires de la République Démocratique du Congo qui aurait malicieusement utilisé des canaux centrafricains pour faire parvenir au président Ange-Félix Patassé un message selon lequel Dungia aurait pour mission de déstabiliser son pouvoir, puisqu’étant de la tribu de son rival et ennemi André Kolingba. Dès l’installation du régime de Laurent-Désiré Kabila à Kinshasa, Ngunza Issama ferait parvenir des correspondances aux Affaires Etrangères. Personne n’y prête la moindre attention. Arguant d’absence de document de l’accréditation de Dungia regagne Kinshasa après deux jours passés au Tchad car les autorités centrafricaines refusent de le recevoir.


En 1999, le président Laurent-Désiré Kabila décide de le renvoyer en Afrique du Sud, mais les autorités sud-africaines ne donnent aucune suite à la demande de son accréditation.


Le 9 mai 2000, le président Laurent-Désiré Kabila l’envoie chercher par Georges Leta, administrateur général en chef adjoint de l’Agence Nationale de Renseignements que Dungia avait proposé au président Kabila à Pretoria pour la nomination à ce poste. Laurent-Désiré Kabila aurait lui-même suggéré à Dungia de lui en faire la proposition, car il avait des difficultés à trouver une personne compétente. Ce jour-là donc, Dungia est notifié de la décision Laurent-Désiré Kabila de sa nomination en qualité de son Conseiller chargé de Mission. Mais très vite, relate t-il, une autre cabale politique est montée contre lui.


Carrière sous Joseph Kabila[edit]

Le Vice-Ministre des Affaires Etrangères David M’Bwakiem recevrait une fausse information selon laquelle on prépare Dungia à prendre son poste lors d’un remaniement ministériel imminent. Nelly Ntwite est sa protectrice à la présidence. En échange, elle lui envoie des parents en quête d’emploi que David M’Bwakiem s’empresse d’envoyer dans les postes diplomatiques déjà encombrés de diplomates cumulant plusieurs années de salaires impayés. Très influente auprès du président Kabila, Nelly Ntwite lui distille des informations montées de toute pièce selon lesquelles Dungia servirait d’antenne au chef rebelle Ngbaka Jean-Pierre Bemba. Il est mis sous haute surveillance par le président Kabila jusqu’au jour de son assassinat le 16 janvier 2001. Aucune mission à l’extérieur n’est plus confiée à Dungia. Bien plus, le président va même jusqu’à lui refuser l’autorisation d’effectuer une visite privée en Italie en décembre 2000.


Le 19 février 2001, Dungia est arrêté par le service de sécurité de la Garde présidentielle au motif d’avoir participé à un complot visant au renversement du jeune et nouveau président Joseph Kabila. Onze officiers ex-Faz (Forces Armées Zaïroises) le précédent sur la liste des détenus. Le 23 février, ils sont transférés à la prison de Makala. Les interrogatoires ne donnent pas de résultat, car il n’y a aucun élément à l’appui de l’accusation. Contre toute attente, les détenus sont transférés à la prison de Buluwo au Katanga le 17 juin 2001. Le 13 septembre 2001, Dungia est « acquitté » par la Cour d’Ordre Militaire qui accélère les jugements suite aux pressions internationales. Son accusateur, l‘officier Taïka, déclare lors des réunions préparatoires, n’avoir jamais vu Dungia. Ce dernier rentre à Kinshasa le 16 septembre.


Avec la Voix des sans-voix, une des Organisations non gouvernementales qui soutiennent la cause de détenus injustement accusés jusqu’au procès, Dungia tente d’organiser le 25 septembre 2001 un point de presse sur les irrégularités dont ont été entachées les procédures judiciaires en plus sentences prononcées ailleurs que dans le prétoire à l’encontre de ses co-détenus. La manifestation est interdite sous menaces par la Cour d’Ordre Militaire. Néanmoins, Dungia fait publier le texte de son exposé dans le journal La Tempête des tropiques du 28 septembre 2001. Le gouvernement congolais tente de l’enlever une nuit dans le Centre d’Accueil Protestant où il a élu domicile avec son épouse à sa sortie de prison. En avril 2002, il se réfugie avec son épouse à Brazzaville. Le 21 juillet 2003, Dungia regagne Kinshasa, suivi de son épouse le 31 juillet. Il retourne en RDC sur l’invitation du Vice-président Ruberwa Azarias, Président de l’ex-mouvement rebelle le Rassemblement Congolais pour la Démocratie. Dungia débute le travail dans son Cabinet le 27 janvier 2004.


Vie personnelle[edit]

Durant ses études et séjour en Belgique, Emmanuel Dungia se marie pour la première fois le 3 mars 1973 avec une aide soignante belge. Sa fille ainée naitra de cette union mais le couple finira par divorcer.


De 1978 à 1989 Emmanuel Dungia aura 3 autres enfants : deux garçons et une fille avec une autre femme belge.


De 1998 Dungia se marie pour la seconde fois mais son épouse avec qui il n’aura aucun enfant et qui sera emportée soudainement par la maladie en novembre 2004 quelques mois après leur retour de Brazzaville.


Lors de son séjour en Afrique du Sud entre 1997 et 1998, Emmanuel Dungia apprend qu’il est atteint du cancer depuis 1995. Le médecin qui le traite alors, lui fait savoir qu’il s’agit à ce point d’un cancer bénin qui si traité rigoureusement, ne devrait pas s’étendre mais disparaitre complètement. Dans le cas contraire, le cancer se propagerait et la durée de vie moyenne d’un patient cancéreux n’irait pas au-delà de 5 ans.


Mais Dungia qui a une aversion, pour ne pas dire une peur bleue, des établissements hospitaliers et en particulier des salles de chirurgie et de la vue du sang, néglige de suivre son traitement à la lettre car dit-il, il ne se sent pas « souffrant ». Il continue donc à mener son existence presque comme si de rien n’était jusqu’en 2005 ou il est obligé de se retirer à Bruxelles pour recevoir des soins médicaux qui ne lui apporteront alors plus aucun secours. Il y décèdera le 1er Février 2006 quelques jours après l’arrivée des ses filles venues d’urgence à son chevet depuis l’Afrique du Sud sur l’appel alarmant de leur famille vivant à Bruxelles. Sur son lit d’hôpital Dungia dit à son ami proche qu’il est prêt à retourner vers son créateur le 30 Janvier au plus tard car dit-il, il est heureux d’avoir vu la génération suivante, sa petite-fille. Il annonce qu’il n’attend plus que l’arrivée de ses filles pour « partir ».


Dans ses mémoires, Emmanuel Dungia médite sur sa vie en écrivant : Jusqu’en 1964, j’étais chrétien catholique avec ce que cela suppose de vie spirituelle superficielle. En 1964, un changement radical intervient dans ma façon d’appréhender les choses de la vie. Cette transformation est la conséquence de deux faits majeurs qui se conjuguent : la misère de mes parents pourtant grands croyants et la leçon sur la « théorie de l’évolution » de Darwin qui tente d’annuler le récit de création tel que décrit dans la Bible. Je suis en cinquième secondaire. Le cours de biologie est le déclic qui me fait adhérer à cette conception erronée de la création, en totale contradiction avec le récit de la Genèse. Je suis alors convaincu que les religieux nous ont menés en bateau jusque-là. La situation de mon père me convainc qu’un Dieu bon ne peut laisser un homme aussi fervent que lui dans la précarité. Dans un tel état d’esprit, les promesses de la Bible deviennent pour moi des fables que ne peuvent gober que des ignorants. J’embrasse alors l’athéisme avec le prosélytisme d’un nouveau converti.


Je chemine dans cet état de non-croyant jusqu’en 1984. Cette année-là, je suis rappelé de mon poste à Bruxelles pour Kinshasa. Je suis pris par l’angoisse, car je ne suis pas préparé à ce retour. Mon chef dans la sécurité à l’ambassade, le Premier Conseiller d’ambassade m’entraîne progressivement dans la foi en Dieu. Il me met en garde contre la tentation d’enfermer Dieu dans la logique rationnelle du monde. Je finis par accepter d’assister à des séances de prière dans sa résidence à Rhode-Saint-Genèse.


Plus tard, je commence à fréquenter les Eglises, catholiques et chrétiennes suivant l’endroit où je me trouve. En 1985, je fais baptiser mes enfants à l’Eglise catholique de Waterloo où j’ai ma résidence. Je regagne le Zaïre en 1989. En 1991, je pars en exil en Belgique avec l’idée de combattre le régime Mobutu qui s’évertue à entraver le processus de démocratisation qu’il a lancé de mauvais gré le 24 avril 1990 sous la double pression populaire et de la communauté internationale qui le trouve encombrant.


Début 1993, je suis confronté à une situation de précarité dramatique. Je suis sans ressources et privé de l’aide sociale publique au motif que j’ai perçu des droits d’auteur après la sortie de mon ouvrage. Je recherche ardemment la face du Seigneur qui se manifeste puissamment en me sortant du pétrin. Je rencontre durant cette période l’ami qui me conduit chez le Pasteur de l’Eglise de réveil La Nouvelle Jérusalem de Bruxelles. En septembre 1993, je reçois le baptême par immersion. A partir de cette époque, beaucoup de choses changent dans ma vie, mais en dehors de la lecture de la Bible, ma connaissance de la parole de Dieu n’est pas très significative. Beaucoup d’efforts pour une vie de sanctification, mais non fondé sur des enseignements sûrs et solides. La mutation profonde intervient lors de l’exil à Brazzaville. Mon épouse et moi faisons notre entrée au Ministère du combat spirituel en mai 2002.


Des enseignements reçus sur l’organisation du monde spirituel, j’ai pu comprendre la source de tous les malheurs qui ont frappé notre famille jusqu’à ce jour.


L’unique voie de sortie de la prison des malédictions qui frappent notre famille se trouve dans une vie intime avec le Seigneur. Déjà, quelques manifestations de cette libération sont visibles dans la vie de mes enfants. Il n’y a pas de bonheur en dehors de Dieu.

Référence[edit]

  • Famille Dungia, Emmanuel Dungia, 25 Octobre 2010